challenge #1
grimper un volcan 🌋
Pourquoi ce challenge?
J’étais en voyage au Guatemala, qui est un pays qui regorge de volcans. Il y en a notamment un qui est actif pour le moment: el Fuego. En face du Fuego, il y a un autre volcan nommé Acatenango. On peut y grimper, et passer la nuit dans un campement afin d’observer les éruptions de lave du Fuego pendant la nuit: un spectacle extra-ordinaire. Je veux dire, c’est une opportunité unique et c’était clairement une des raisons qui m’a donné envie de visiter le Guatemala. La question ne se posait donc même pas.
A côté de ça, j’adore marcher et j’adore la nature! Mais je n’ai jamais eu l’opportunité de faire une randonnée en altitude. Je me suis dis que c’était l’opportunité parfaite pour essayer afin de, dans le futur, pouvoir faire des randonnées plus challengeantes.
Comment cela s’est-il passé?
Nous partons pour 2x une demi journée de marche. En fait, la rando pourrait se faire en une journée complète mais le clou du spectacle se passe la nuit. Ce qui fait que la majorité des gens dorment sur place, dans des tentes. Le premier jour, nous démarrons à environ 2400m d’altitude (ce qui est déjà très haut pour moi, petite habitante du plat pays) et marchons pendant environ 5h afin d’arriver au campement, qui se trouve lui à 3700m. Il faut savoir qu’une fois en haut, la nuit est très (très très) froide, et que j’ai donc dans mon sac pour facile 3-4kg de vestes et de pulls + ma nourriture + mes 4 litres d’eau. Autant vous dire qu’entre l’altitude, le poids de mon sac et ma non condition physique, je ne rigolais pas mais alors pas du tout. Je pensais clairement avoir une condition physique “normale” avant de grimper ce volcan, mais en fait non hahaha. Pour y arriver et ne pas me décourager, j’ai donc du adopter un mantra de “petit pas par petit pas” et “chaque pas est une victoire”. Franchement, avec le recul, je ne sais toujours pas comment j’ai réussi. Je ne pensais clairement pas avoir un mental aussi fort parce que, après même pas 30 minutes de marche, j’étais déjà à 2 doigts de vomir.
Quels sont les enseignements que je retire de ce challenge?
Si tu n’as pas le bon équipement, ce sera beaucoup plus difficile de réussir, mais pas impossible
Je suis partie avec un sac beaucoup trop lourd, ce qui m’a clairement mis de gros bâtons dans les roues dès le début de la randonnée. J’avais beau m’être renseignée, j’ai sous-estimé l’importance du poids de mon sac et l’impact que ça pouvait avoir après 3-4h (et le reste) de marche en altitude. J’ai envie d’appliquer cet enseignement à ma vie de tous les jours également en m’entourant des bonnes personnes et des bons outils afin d’atteindre mes buts plus facilement.C’est ok d’être le dernier parfois, et ça ne veut pas dire que tu le resteras
Du coup, avec cette histoire de sac trop lourd et compte tenu du fait que mon groupe était principalement composé de marcheurs habitués, j’étais petite dernière et même assez à la traîne par rapport aux autres. Au début ça faisait mal à l’ego, et puis c’est passé. Je me suis rendu compte que ma définition du succès de ce trek était sans doute différente de celle des autres marcheurs et que le plus important pour moi était d’y arriver, peu importe le temps que ça me prenait. J’ai donc arrêté de me comparer aux gens pour me concentrer sur les 2 choses importantes: donner tord à mes propres croyances (qui me hurlaient que je n’y arriverais pas) et avancer un pas à la fois… ce qui m’amène au point 3.Tu as plus de chances de réussir si tu vas à ton rythme
Au début du trek, je culpabilisais beaucoup d’être plus lente que les autres. Le moment où j’ai accepté d’aller à mon rythme, de prendre des pauses dès que j’en avais besoin est en fait le moment où j’ai commencé à aller plus vite et donc à « rattraper » mon retard car j’étais enfin dans une optique où je m’écoutais et où je profitais.Si tu ne t’en sors pas, fais toi aider
A certains moments, des guides m’ont proposé d’échanger mon sac avec le leur afin de soulager un peu mon dos et de me permettre de reprendre mon souffle. Ça m’a fait un bien fou et ça me reboostait a chaque fois. Sur le chemin, j’ai croisé d’autres personnes qui galeraient et qui ont dit non à l’aide des guides, du coup, j’ai fini par les dépasser (et donc je n’étais plus dernière -cf point 2- même si à ce stade là, ce n’était plus du tout important pour moi).Profite du chemin et ne reste pas focalisé uniquement sur l’objectif
Une partie du trek se faisait de nuit, afin d’être au sommet du volcan pour voir le lever du soleil. On nous a répété que ce serait extraordinaire, un des plus beaux levers de soleil de notre vie. Pendant le chemin de nuit, après les 15 premières minutes qui ont été de la pure souffrance à cause du mal d’altitude, j’ai commencé à réaliser la chance que j’avais de vivre cette expérience, et à profiter de l’immensité de la nature la nuit, du calme, du froid, et de tout ce que je pouvais trouver sur mon chemin. J’ai tellement apprécié cette partie de la marche que je n’ai pas eu une once de déception une fois arrivée en haut, quand finalement on a rien su voir du lever de soleil car le temps n’était pas avec nous et que nous n’étions littéralement qu’un nuage.
« L'important, ce n'est pas la destination, mais le voyage en lui-même. »
— Robert Louis Stevenson